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Paris, le 15 juin 2023 – Après une édition 2022 marquée par le retour dans la Sarthe de la Škoda Sport de 1950, le constructeur tchèque sera présent lors de l’édition 2023 du Mans Classic avec un dispositif renforcé. La course mancelle célèbre ses 100 ans cette année, et c’est l’occasion choisie par Škoda pour présenter plusieurs icônes des plus de 120 ans d’histoire de Škoda Motorsport. Outre le retour de la Škoda Sport, une exposition réunissant des modèles de 1937 à 2023 sera présentée au public à proximité du Garden 24, du 30 juin au 2 juillet.
La participation de la Škoda Sport en 1950
Václav Bobek et Jaroslav Netušil se partageaient le volant de la Škoda. Leur véhicule de 600 kilogrammes à vide avait un empattement qui a été étendu à 2150 millimètres spécifiquement pour Le Mans, ce qui améliorait la stabilité, et des bouches d’aération en forme de faucille ont été installées à côté des phares principaux. Ils dirigeaient l’air pour refroidir les freins à tambour des roues avant. Deux phares supplémentaires permettaient d’améliorer la vision de nuit. Le reste de la technologie était largement basé sur la Tudor « standard », comme le système électrique 12 volts de PAL et les pneus à plis croisés du manufacturier Barum. Le moteur quatre cylindres refroidi à l’eau de 1 089 cm3 inchangé sous le capot bas avait, entre autres, un taux de compression légèrement plus élevé de 8,6: 1 et un carburateur Solex 40 UAIP. Cela lui a permis de délivrer 50ch (37 kW) à 5 200 tr/min, soit une augmentation de plus de 50% par rapport au moteur de production de 32ch. Avec le carburant de course habituel de l’époque – un mélange d’essence, d’éthanol et d’acétone – la Škoda Sport atteignait une vitesse de pointe de 140 km/h avec une consommation de seulement douze litres aux 100 kilomètres.
Jaroslav Netušil et Václav Bobek, tous deux débutants au Mans, ont tout donné. Avec une vitesse moyenne de 126 km/h, ils se sont rapidement frayé un chemin jusqu’à la deuxième place dans la catégorie « jusqu’à 1 100 cm3 » parmi les 11 concurrents. Au classement général, parmi les 60 prétendants à la victoire finale, ils se sont hissés jusqu’à la cinquième place. Après 13h de course, à l’aube, un maneton cassé a mis fin aux espoirs de l’équipage de la voiture numéro 44 après 115 tours.
Pour Škoda, il s’agit de la seule participation sur le circuit sarthois. Dans les années qui ont suivi, les modèles spéciaux de la marque n’ont plus pu participer à la course d’endurance française en raison d’une situation politique plus tendue.
Michal Velebný, en chargé de l’atelier restauration de Škoda et petit-fils de Josef Velebný, qui était à l’époque Responsable du développement de la Škoda Sport, a entièrement reconstruit le véhicule avec l’aide d’un ami. Aujourd’hui, il revient à la tête de l’équipe en charge de la participation de Škoda au Mans Classic au volant de cette voiture mythique et la pilotera directement sur le tracé sarthois.
Plusieurs légendes de l’histoire de Škoda Motorsport exposées
La doyenne du stand Škoda sera la Popular Monte Carlo de 1937, rendant hommage aux succès de Škoda dans le célèbre rallye. Elle se distingue par son design unique avec ses phare carénés et son aileron „requin“ à l’arrière venant scinder en deux la lunette arrière. Produite à 70 exemplaires, le modèles présenté au Mans fait partie de la collection Škoda depuis 1968.
Une Škoda Supersport de 1950 sera également présente. Produite à 3 exemplaires seulement, la Škoda Supersport développait 120 chevaux pour 650kg. Elle a connu de nombreux succès en Europe Centrale et en Europe de l’Est mais n’a pas eu l’opportunité de démontrer ses capacités à l’Ouest.
Plus proche de nous, la Škoda 200 RS fait partie des 3 prototypes développés pour l’homologation en groupe B5 de la FIA. Conçue en 1974, elle a servi de base à la « Porsche de l’Est », la 130 RS qui s’imposa ensuite en rallyes puis sur circuits jusqu’au début des années 80. L’utilisation d’aluminium et de fibre de carbone permettait aux ingénieurs de Škoda Auto de limiter le poids à 753kg. Le moteur inédit de 2.0l développait 165 chevaux et permettait d’atteindre les 210 km/h.
Enfin, une Octavia RS et un Enyaq Coupé RS, 100% électrique, seront exposés pour permettre au public de mesurer l’évolution de Škoda ces dernières années et l’actualité de la griffe RS.