BMW GROUP FRANCE ANNONCE LE PREMIER DUO LAUREAT DU BMW ART MAKERS, SON NOUVEAU PROGRAMME DE MECENAT DEDIE AUX ARTS VISUELS ET A L’IMAGE CONTEMPORAINE. L’ARTISTE ARASH HANAEI ET LE CURATEUR MORAD MONTAZAMI ONT ETE CHOISIS PAR LE JURY.

BMW ART MAKERS réunit et soutient, dans le cadre de son appel à projets, un artiste visuel émergent et un curateur, qui postulent ensemble. C’est le premier programme de cette envergure à soutenir un duo artiste-curateur. • Le duo débutera son travail dès le mois de janvier et sera présenté aux Rencontres d’Arles en juillet 2022, puis à Paris Photo en novembre 2022. • BMW Group France offre une bourse de 10 000 euros à l’artiste, une bourse de 8 000 euros au curateur, et un budget de recherche et production des œuvres de 15 000 euros.

Paris. L’artiste Arash Hanaei et le curateur Morad Montazami ont été désignés lauréats du BMW ART MAKERS.

Après un appel à candidatures, une première sélection de projets a été réalisée par les membres du jury et l’équipe de BMW ART MAKERS et a permis à 10 duos artistes-curateurs d’être auditionnés lors d’un entretien en visioconférence.

Le jury a élu à l’unanimité le duo artiste-curateur Arash Hanaei et Morad Montazami qui l’a séduit avec son projet « Hantologie post-urbaine » : le dialogue initié entre les deux candidats montre la complémentarité du duo et l’intérêt de l’apport du curateur par son recul sur la réflexion autour du sujet traité. Le choix d’une installation mêlant des régimes visuels différents et une plongée dans un univers futuriste bien maitrisée par les premières séries montrées dans le dossier ont convaincu le jury.

« Hantologie post-urbaine » est un projet dont le propos est de repenser notre rapport aux architectures utopiques des années 60-70 et l’écosystème urbain des banlieues qui les accueillent. Ce travail composé à la fois d’images fixes, en mouvement et dématérialisées évoque la culture numérique traversée par des fantômes architecturaux dont l’idéal sociopolitique reste à l’état de rêve, mais persiste de par sa matérialité. L’accent est mis sur deux mondes parallèles : la banlieue en périphérie de la ville et le monde virtuel crée par le big data.

« En tant que lauréats de BMW ART MAKERS 2022, nous sommes honorés de la confiance qui nous est faite pour mener à bien un projet d’installation innovant et proposant une poétique et une politique visuelle à même de penser l’émancipation du spectateur, à l’heure de la « capture » d’images, du big data et autres guerres d’algorithmes. » Arash Hanaei & Morad Montazami

Le programme BMW ART MAKERS leur permettra de réaliser ce projet.

Deux têtes pensantes valent mieux qu’une. Force d’un duo à la fois solide et complice, cette association se fond sur la confiance et l’émulation indispensable pour mener à bien un projet d’envergure depuis la première pensée jusqu’à l’œuvre finale. Aux côtés de l’artiste, le curateur exerce les fonctions de directeur artistique, scénographe, designer, et est garant de la réalisation du projet dans les conditions d’exigence artistique, de délai et de budget.

« L’homme et la machine, la créativité et l’innovation, l’accompagnement et l’engagement sont des valeurs fortes du BMW Group. Dans cette période imprévisible, ce nouveau programme de mécénat artistique sonne comme une évidence : ce duo artiste-curateur ouvre une conversation émotionnelle avec notre société et porte un regard alternatif à travers l’expérimentation. Nous avons hâte de découvrir la réalisation du projet d’Arash Hanaei et Morad Montazami sur l’ère post-urbaine et post-internet » Maryse Bataillard, responsable de la communication corporate et RSE, BMW Group France.

Les candidatures et les tendances relevées par le jury du BMW ART MAKERS.

Le jury composé de Maryse Bataillard, responsable du mécénat BMW Group France, Florence Bourgeois, directrice de Paris Photo, Hervé Digne, Président de Manifesto, Chantal Nedjib, fondatrice de l’Image par l’image, et Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d’Arles était accompagné dans sa sélection pour la première édition du programme BMW ART MAKERS par des personnalités reconnues du monde de l’image : Léa Bismuth, commissaire d’exposition et critique d’art, Jérôme Poggi, galerie Jérôme Poggi et Nathalie Mamane Cohen, Vice-Présidente des amis du Centre Pompidou.

Dans ce nouveau programme, les membres du jury sont également mentors et suivront l’évolution du projet dans son processus de création.[BMA1F1]

Les 10 duos candidats auditionnés ont été nommés parmi 125 postulants ayant présenté un dossier dans lequel figuraient une note d’intention, un budget et un calendrier de réalisation, une proposition de scénographie et des images de leurs travaux antérieurs. Ces 125 candidatures ont présenté une grande diversité de profils et de travaux, les postulants étaient composés de 44 % de duos mixtes, 37 % de duos de femmes et 24 % de duos d’hommes. 47 % de ces duos étaient français, 53 % internationaux provenant de plus de 30 pays du monde entier.

De grandes tendances sont apparues reflétant les enjeux sociétaux : l’environnement avec de nombreux projets autour des arbres et de l’eau, la société avec des propositions sur le post colonialisme, le féminisme, les maladies et leur résilience et la technologie notamment autour de l’Intelligence Artificielle.

Biographies des lauréats

Arash Hanaei est un artiste vivant et travaillant à Paris. Après avoir grandi et étudié à Téhéran, il développe une pratique combinant plusieurs médiums et techniques. Sa série de « dessins numériques » Capital (2009-2016) se veut une cartographie critique de la ville de Téhéran après la guerre Iran-Irak. Son travail s’est progressivement déplacé des pratiques documentaires vers les spéculations inter-médias et les stratégies post-Internet. Avec la série Cyclothymia of a Land, Hanaei pousse encore la réflexion dialectique entre paysages urbains et paysages numériques, amplifiant son art du palimpseste visuel (entre architecture moderniste, témoignages de guerre ou attentat, jeu vidéo…). Ses dernières années, son travail a été montré dans des expositions personnelles : Poush Manifesto (Paris), Yassi Foundation (Téhéran), Goethe Institut (New York)… Ainsi que collectives : Musée d’art moderne (Paris), Palais de Tokyo (Paris), Potsdam Art Space (Potsdam), MAXXI (Rome)… Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections internationales : LACMA Museum (Los Angeles), Centre national des arts plastiques (France), Musée d’art moderne (Paris), Peters Messer (Berlin), Salsali Museum (Dubai)…

Morad Montazami est historien de l’art, éditeur et commissaire d’exposition vivant et travaillant à Paris. Après avoir officié à la Tate Modern (Londres) entre 2014-2019 comme curator « Moyen-Orient et Afrique du nord », il développe la plateforme éditoriale et curatoriale Zamân Books & Curating qui étudie et valorise les modernités arabes, africaines et asiatiques. On lui doit de nombreux essais sur des artistes tels que Zineb Sedira, Walid Raad, Latif Al Ani, Faouzi Laatiris, Michael Rakowitz, Mehdi Moutashar, etc. et expositions dont Bagdad Mon Amour, Institut des cultures d’Islam, Paris, 2018; New Waves: Mohamed Melehi and the Casablanca Art School, The Mosaic Rooms, London/MACCAL, Marrakech/Alserkal Arts Foundation, Dubai, 2019-2020 ; Douglas Abdell : Reconstructed Traphouse, Cromwell Space, Londres, 2021 ; Monaco-Alexandrie. Le Grand détour. Villes-mondes et surréalisme cosmopolite, Nouveau Musée National de Monaco, 2021-2022.

Présélection du jury pour le programme BMW ART MAKERS 2022.

Florian Viel (artiste) et Léo Marin (curateur) avec le projet

Les inaccessibles péripéties d’une histoire de la planète

Anna Moreno (artiste) et Andréa Rodriguez Novoa (curatrice) avec le projet

Strobe Surface

Pauline Rousseau (artiste) et Margaux Bonopera (curatrice) avec le projet

Homonyma, mais qui est vraiment Pauline Rousseau ?

Nelson Bourrec Carter (artiste) et Lucas Morin (curateur) avec le projet

Cathedral Canyon

Samuel Fasse (artiste) et Jade Barget (curatrice) avec le projet

But the flesh is Weak

Jennifer Douzenel (artiste) et Anaël Pigeat (curatrice) avec le projet