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Quand cinq champions industriels et technologiques unissent leurs forces pour développer des logiciels au service d’une offre de mobilité enrichie et durable pour les territoires, les entreprises et les citoyens. François Dossa, directeur des projets d’open innovation du Groupe Renault, dresse le portrait de la Software République.
La mobilité n’a jamais évolué aussi vite que ces dernières années, avec la diversification des business models et des offres en matière de connectivité, de décarbonation et de multimodalité.
Et nous n’en sommes qu’aux prémices. Le marché mondial de la mobilité devrait croître de 60% d’ici 2035 pour atteindre 11 000 milliards d’euros1. Comment explique-t-on un tel essor ? Principalement par l’émergence de ruptures technologiques (véhicules électriques, nouveaux composants, nouveaux services, etc.), nécessitant le développement de nouveaux systèmes et logiciels.
« La software République, c’est une réponse aux mutations profondes que connaît la mobilité. »
François Dossa, membre du comité de direction du Groupe Renault en charge des projets d’open innovation.
Les Etats-Unis et la Chine l’ont déjà bien compris et se sont déjà lancés dans des stratégies d’intégration renforcées. Celles-ci se divisent en deux catégories. D’un côté, on retrouve la stratégie Tesla d’intégration dite « verticale », avec l’ambition de contrôler tout le cœur du véhicule, batteries et logiciels compris. De l’autre, des groupements d’entreprises automobiles et technologiques chinoises engagées dans des stratégies d’intégration horizontale pour proposer des offres compétitives en matière de mobilité intelligente.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la Software République, dont « l’objectif est de structurer une nouvelle filière de développement des logiciels dédiés à la mobilité » précise François Dossa. Une stratégie d’intégration horizontale qui répond à la fois à un enjeu de compétitivité pour Renault et, plus largement, à un enjeu de souveraineté – avec l’urgence pour la France et l’Europe de construire un écosystème durable dans ce domaine.
La Software République désigne un ensemble de partenaires représentant chacune des briques ou « compétences » pour développer des innovations logicielles pour la mobilité. Parmi les partenaires, 5 membres fondateurs : Atos, Dassault Systèmes, Groupe Renault, STMicroelectronics et Thales. Pour François Dossa, « ces partenaires fondateurs vont apporter les compétences nécessaires pour le développement d’innovations technologiques et logicielles pour la mobilité. La combinaison de toutes nos compétences permettra d’accélérer la mise en œuvre et la commercialisation de ces innovations ». Le nom de « Software République » s’est d’ailleurs imposé de lui-même :
Software, car il s’agit de développer des logiciels dans trois grands domaines : systèmes véhicules, systèmes pour la mobilité et écosystèmes d’énergie. Tout cela en s’appuyant sur des facilitateurs technologiques incontournables comme l’intelligence artificielle, la cybersécurité, l’électronique spécialisée, le big data et la simulation numérique.
République, pour désigner son fonctionnement en écosystème. Et plus précisément une démarche d’open innovation entre partenaires complémentaires (grandes entreprises, start-ups, universités, centres de recherche, pouvoirs publics, etc.) pour co-développer de nouvelles solutions innovantes et de nouveaux services.
In fine, ces logiciels et solutions développés au sein de la Software République s’adresseront aux opérateurs de services de mobilité (entreprises privées ou collectivités publiques), « leur permettant de développer des offres facilitant l’accessibilité des territoires et améliorant l’expérience des citoyens ainsi que la gestion de l’énergie », explique François Dossa.
Parmi les premiers exemples concrets de solutions en discussion avec les partenaires, « Plug&Charge » vise à simplifier la charge électrique via le développement de nouvelles technologies et services. Ce système permettra à une voiture, branchée sur n’importe quelle borne compatible, d’être reconnue pour que le paiement de la charge se fasse automatiquement. La Software République se penche aussi dès à présent sur la simulation des flux pour faciliter l’accès et les échanges d’informations de mobilité, de façon instantanée et ouverte à l’échelle d’un territoire, afin d’apporter des solutions pour fluidifier la circulation, réduire les embouteillages, le temps perdu et les émissions de CO2.
« La Software République va se matérialiser dès 2021 avec le lancement des premières coopérations spécifiques au 2ème trimestre. »
François Dossa
Pour bien comprendre la place et le rôle de chacun dans la Software République, son fonctionnement peut se résumer ainsi :
La Software République : un nouvel écosystème pour innover dans la mobilité intelligente et durable